~ what is wrong with you ? (baelfire+sam)

Citation :

Je détestais travailler au buy more. Me lever tous les matins pour les besoins de la couverture alors que je pourrais facilement rester dans mon lit quelques heures de plus était une véritable torture. Je ne savais pas où je puisais cette force qui me permettait de me me tirer du lit pour me rendre quelque part où, je le savais, j'allais m'ennuyer. Oui, je détestais travailler au buy more. Je m'y sentais inutile. Tous ce que je faisais de mes journées, c'était jouer avec des boulettes de papier, expliquer à quelques imbéciles comment utiliser son téléphone et m'amuser à embêter Whitney qui n'était jamais loin et qui, merci dieu, rendait mes journées un peu moins longue. Bien sûr, cette dernière ne voyais pas ça du même œil, c'était justement ce qui était marrant. Malheureusement, la patience de cette dernière avait des limites, à mon grand malheur, et généralement, elle finissait par partir loin de moi, quelque part où je ne pourrais l'atteindre, et où je devais me résigner à jouer avec des boules de papier en louchant toutes les trois minutes sur la pendule de mon ordinateurs, soupirant sans cesses, encore et encore, et ce jusqu'à ce que la journée se termine. Oui, c'était un énorme cercle vicieux, qui se répétait cinq jours par semaine. Non, travailler à la CIA n'était pas aussi excitant qu'on pouvait le croire, et je priais chaque soir (enfin, façon de parler) pour qu'ils fassent bientôt appels à mes services, que je puisse VRAIMENT me rendre utile.

Cette nouvelle journée ne faisait pas exception à la règle. J'arrivais le matin, le visage renfrogné, montrant clairement l'incroyable motivation qui me tenait sur pieds, puis je m'asseyais à mon espèce de bureau, puis j'attendais que les clients se pointent, que je puisse les aider, armé, bien évidemment, d'un large sourire pour cacher ma frustration. La seule différence qu'il y avait entre ce jour et les autres était que Whitney semblait de mauvaise humeur et que par conséquent, je n'avais pas pris le risque de commencer à la rendre folle, comme je le faisais si bien. C'était bien ma veine. De plus, ce n'était pas comme si les clients se bousculaient à notre porte. La boutique quasi-déserte, nous ne pouvions rien faire d'autre à part attendre, c'est pourquoi je passa une bonne heure dans l'arrière boutique, à discuter des fonctions du dernier iPhone. Vraiment très passionnant. Ce n'est qu'a partir d'environs neuf heure et demi que la boutique se remplit assez pour me permettre de travailler un minimum. Un, quatre, dix, quinze clients, ils arrivaient tous la mine agacée et repartaient tous avec un grand sourire sur le visage. Heureusement qu'il y avait toujours des gens comme nous, capable de dompter ces capricieux appareils technologiques modernes.

La porte de la boutique s'était ouverte. Tournant la tête vers cette dernière, j'écarquillais les yeux avant de me tourner vers Whitney, une horrible grimace sur le visage, me mimant en train de m'étrangler. Une lueur satisfaite dans les yeux, elle tourna les yeux et murmura : « C'est elle ? » Oui, c'était elle. Cette femme dont je ne me souvenais même plus le nom, qui me harcelait dès qu'elle me croisait, qui me parlais de théories plus absurdes les unes que les autres. J'acquiesçais avant de serrer la mâchoire. Ca lui faisait plaisir, ca se lisait sur son visage, la petit sagouin. Me retournant, je la vis venir vers moi. Me redressant, je mimais un sourire avant de la saluer. « Bonjour. Puis-je vous aider ? »

La jeune fille ne travaillait pas aujourd'hui mais, puisque son supérieur ne la laissait pas faire durant ses heures de corvée, elle avait décidé d'aller enquêter un peu. Elle passa en revue tous les endroits où elle suspectait que quelque chose d'étrange ne se déroule, et son choix finit par se porter sur le Buy More. A l'écouter, des choses illégales s'y passaient et des substances illicites y étaient échangées… Sinon, comment expliquez-vous le comportement de certains employés, comme celui d'un certain… Lester ? Seulement n'ayant pas d'argent à dépenser, elle était semblé mal partie pour se faire passer pour une simple cliente, ne voulant pas que sa venue - cette fois-ci - soit trop remarquée…
Quand soudain, une idée lui vint à l'esprit. Elle se jeta vers le buffet et sortit d'un des placards un de ses vieux téléphones (si vieux qu'il ne prenait presque que des photos en noir et blanc mais qu'elle avait conservé au cas où son Iphone se déciderait subitement à l'abandonner) qui fonctionnait très certainement à merveille mais qu'elle n'aurait aucun scrupule à abimer. Après en avoir ouvert la coque, elle le posa par terre et l'écrasa avec son pieds. Elle insista un instant, étonnée de ne pas entendre le moindre craquement… Lorsqu'elle déplaça enfin sa jambe, rien n'avait changé. C'est que c'est solide ces trucs ! Il faut dire que les chaussons en forme de lapin qu'elle avait chaussé n'étaient peut-être pas la meilleure arme qu'il soit. Elle alla alors chercher une chaussure à talon qui trainait dans un coin de sa chambre et s'en servit comme d'un marteau pour exploser le téléphone. Cette fois-ci, un seul coup suffit et c'est satisfaite qu'elle alla se changer. Adieu pyjama moelleux et bonjour tenue de la vie de tous les jours. Après avoir recueilli les restes du portable dans un sac en plastique qu'elle enfourna dans sa poche, elle se dirigea enfin vers le Buy More.

Un quart d'heure plus tard, elle franchissait les portes coulissantes du magasin. Elle hésita un instant sur le seuil, détaillant le moindre employé pour trouver le plus suspect avant d'apercevoir, derrière le comptoir des Nerd Herd, sa cible préférée. A vrai dire, elle ne le suspectait plus depuis longtemps mais il se montrait si agacé par ses questions à répétition et ses sous-entendus, qu'elle prenait un malin plaisir à le cuisiner un peu plus. Elle s'approcha alors de lui d'un pas décidé. Lorsqu'elle le vit se raidir en s'apercevant de sa présence, un sourire mauvais apparut sur ses lèvres, consciente et surtout ravie de l'effet qu'elle causait avant même d'être arrivée à sa hauteur.
Elle ignora royalement sa question et posa rapidement ses yeux sur le badge qu'il avait posé sur la poitrine pour se rappeler son prénom. « Sammyyyyyy ! » s'exclama t-elle avec un sourire sadique. Elle s'autorisait une proximité étonnante quand on savait qu'ils n'étaient même pas amis… Mais si elle agissait ainsi, c'était tout simplement dans le but de l'ennuyer un peu plus. « Alors, ça s'est bien passé ta pose de bombe hier ? » ajouta t-elle en lui adressant un clin d’œil. Plusieurs regards hébétés - ou plutôt menaçants - se posèrent soudainement sur elle. Ce n'était sans doute pas le meilleur endroit pour parler d'armes de destruction massive mais Bae passa outre, haussant les épaules comme pour chasser les mauvaises ondes que ces gens dégageaient.
Mais ces regards avaient malgré tout fait leur petit effet et elle se sentit obligée de justifier sa présence. Elle sortit alors ce qui avait été son téléphone. A vrai dire, la coque était tellement défoncée qu'on pouvait tout aussi bien le prendre pour une télécommande. Adoptant presque aussitôt une mine innocente, elle ajouta d'une petite voix « Tu crois que t'arriverais à faire quelque chose ? » Si elle s'était assurée du si mauvais état de l'objet, c'était pour ne pas avoir à débourser le moindre sous puisque s'il était incapable de le réparer, elle n'aurait rien à payer. « Il est tombé par terre et j'en ai vraiment besoin ! » rajouta t-elle en adoptant cette fois-ci une voix légèrement alarmée pour vendre avec plus d'aisance son mensonge. Mais il fallait vraiment être aveugle pour s'imaginer qu'une simple chute ait fait autant de dégâts... Presque aussi soudainement que de fausses larmes s'étaient mises à rouler sur ses joues, elle reprit son sérieux cherchant, cette fois, à sonner mystérieuse. « En plus y avait une puce spéciale dedans que j'ai besoin de récupérer. » D'accord, il faudrait peut-être qu'elle arrête de regarder tous ces films d'action et d'espionnage… Mais sait-on jamais que cela fasse réagir le jeune homme. Et puis, après tout, sa question était assez vague : ça pourrait très bien qu'être une simple allusion à la carte pin… Mais c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas rester bien longtemps en face de ce cher Sam sans faire la moindre illusion à des activités… extra-professionnelles dirons-nous.

Spoiler:

Spoiler:

« Sammyyyyyy ! » Je tressaillis à l'entente de ce prénom qui s'avérait être celui que je portais avant d'entrer à la CIA. Oui, exactement, Sami était mon vrai prénom, mais ca faisait un petit bout de temps que personne ne m’appelait plus ainsi. Maintenant, j'étais simplement Sam. Sam Lancks. Certes, Sami et Sam se ressemblaient relativement mais tout de même, ca faisait bizarre d'entendre ce nom à nouveau, encore plus si on me l'attribuait à moi. Déconcerté, surpris, je regardais la jeune femme s’avancer vers moi en tentant de garder une expression naturelle, même si j'avais surtout envie de grogner et de la jeter dehors avant même qu'elle n'eut pu poser la moindre question. Question étrange qui ne m'étonnait même pas d'elle mais qui eu le don de me surprendre tout de même. « Alors, ça s'est bien passé ta pose de bombe hier ? » Je fronçais les sourcils, lui lançant un regard noir. Cette fille allait vraiment réussir à m'attirer des problèmes. Savait-elle juste de quoi elle était en train de parler. Crispé, je regardais autour de moi, plusieurs employés et clients avait tourné la dos. Évidemment, quand on parle de pose de bombe, c'est la réaction à attendre. Serrant la mâchoire, je plongea les mains dans les poches de mon pantalon, ne préférant même pas réagir à cette sorte de provocation qui laissait entendre qu'elle savait quelque chose alors qu'en réalité, elle ne se doutait de rien. Ironique quand on savait qu'elle se trouvait en ce moment juste au dessus du château.

La conversation avançait, et elle se décida enfin à me faire part de la raison de sa venue. J'écarquillais les yeux quand elle me tendit la carcasse d'un vieux téléphone qui devait bien avoir une vingtaine d'année. Entrouvrant la bouche en saisissait l'engin par l'antenne, je le regardais, limite dégoûté, comme s'il s'agissait d'une vulgaire serpillière sale. Honnêtement ! Je pensais à une blague. « Tu crois que t'arriverais à faire quelque chose ? » Tournant la tête vers la jeune femme, je fis non de la tête, sans même avoir mieux regarder ou même essayer. Impossible. Vous avez vu l'état du machin vous ? Le seul endroit où il devait terminer, c'était dans une poubelle. « Il est tombé par terre et j'en ai vraiment besoin ! » Écarquillant les yeux de nouveau, je laissais tomber le cellulaire sur la table avant de réprimander un léger rire. « Tu veux vraiment me faire croire que cet engin s'est cassé en tombant ? On dirait plutôt qu'il a été piétiné ... » Elle pouvait tromper n'importe qui, mais certainement pas moi, et aucun vendeur du buy more qui plus est. Ce genre de téléphone pourrait tomber du haut de l'empire state bulding qu'il ne se casserait pas. « En plus y avait une puce spéciale dedans que j'ai besoin de récupérer. » Évidemment. Je levais les yeux au ciel. Oui, cette fille se foutait de ma gueule. Mais peu importait. Je pris le téléphone, le retournais dans ma main et retira le derrière. Saisissant la carte PIN, je la lui tendis, un sourire en coin. « Ce genre de puce ? » Balançant ce qu'il restait du téléphone à la poubelle, je passais une main dans mes cheveux tandis que l'autre se posait sur ma hanche. « Tu as besoin d'aide pour un nouveau téléphone ? » demandais-je ensuite, mon personnage de vendeur prenant le dessus sur l'envie que j'avais de la voir partir. « On a tout un rayon pour ça. » Évidemment, nous avions de tout, de toutes façons au buy more.

Contenu sponsorisé