« Grayson, Grayson, Grayson, Grayson, Grayson, Gray.. » « Quoi ?! » Hurla le jeune homme en se retournant vers sa petite sœur qui l’énervait en répétant son nom pour attirer son attention. « C’est quand qu’elle rentre maman ? » Demanda la gamine de huit ans d’une voix douce, haute comme trois pommes en regardant son grand frère de quatre de plus qu’elle. Il serra les dents et il se tourna à nouveau pour ignorer sa sœur qui recommença à répéter son prénom de la même manière. Grayson s’enferma alors dans sa chambre en claquant la porte et il téléphona au bar du coin : il eut le barman de l’autre côté du fil. « Bonsoir, désolée vous dérangez aussi tard mais vous n’aurez pas vu ma mère ? Virginia Weaver. » Le barman leva la tête pour chercher Virginia Weaver, la mère de Grayson du regard. Elle était affalée sur le comptoir du bar, extasiée par tous ces shoots qu’elle avait bu quelques heures plus tôt. En apercevant facilement l’habituée alcoolique du coin, le barman répondit « Oui je la vois. Je vais lui appeler un taxi. » Julie la petite sœur de Grayson était déjà au lit, profondément endormie quand leur mère débarqua devant la maison, ne sachant même plus se tenir droite et marcher sur ses deux pieds. Tandis que Grayson lui, il attendait devant la porte d’entrée, les bras croisés, l’air frustré et déçu à la fois. « Tu sais quelle heure il est, maman ? » Sa mère Virginia, posa une main sur sa tête tellement elle avait mal. La gueule de bois faisait effet, tout ce qui rentrait dans son oreille ressortait par l’autre. « Par maintenant Greta.. » Répondit-elle d’une voix cassée. « C’est Grayson maman. T’as encore trop bu, viens.. » Il l’aida à monter les marches devant la porte d’entrée puis sans aucune raison, elle le repoussa. « Laisse-moi ! » Elle tomba lentement par terre, pour s’assoir sur les marches et pleurer en silence : elle se lamentait de son pauvre sort. Il soupira à nouveau et la rejoignit sur les escaliers. « Écoute. Papa était un pauvre gars qui ne te méritait pas. Il nous a tous abandonnés, t’sais. Mais on va s’en sortir. » Lui disait-il d’une voix suave pendant qu’il la berçait calmement dans ses bras et qu’elle pleurait.

Les Weaver n’ont pas eus la vie facile : une mère alcoolique à cause d’un père infidèle qui s’est barré un peu trop tôt, lorsque Grayson avait à peine treize ans et sa petite sœur, huit. Elle commence à se prostituer pour arrondir les fins de mois et elle le cache à ses enfants. Voyant comment sa mère devient, Grayson fugue à l’âge à seize ans et se bat avec la rue pour survivre, laissant sa petite sœur toute seule. A ses dix-sept ans, il se fait remarqué par un agent de la NSA qui le convainc de suivre une formation d’agent. Il retrouve par hasard sa sœur dans une mission à Washington où il apprend qu’elle a réussit à s’en sortir et qu’elle est devenue un mannequin professionnelle et reconnue. Il lui livre son petit secret à propos du gouvernement américain et depuis elle garde la bouche cousue. C’est en retrouvant son père lors d’une autre mission en Floride, qu’il découvre alors qu’il a aussi trompé sa seconde femme et que son véritable métier n’était pas garagiste comme il le pensait mais marchand d’arme. Il eut le plaisir de l’exécuter sous les ordres du Général Beckman. Le pire c’est que quand il a appuyé sur la gâchette, son père n’avait même pas reconnu son propre fils.