~ time to forgive (juliet+sam)

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Les poings serrés, j'attendais que le temps passe. Debout devant cette porte, je regardais mes pieds qui se tortillaient nerveusement. Venir ici était-elle la bonne solution ? N'étais-je pas trop naïf de croire que je pourrais peut-être arranger les choses ? Si, bien sur que si je l'étais. Je la connaissais bien, elle ne reculerait devant rien. C'est dommage que les choses aient dérapées ainsi, c'est très regrettable. Je l'avais cru morte, elle, que je considérais comme mon amie, tuée lors d'une mission qui, j'ai longtemps pensé, était sa dernière. Mais la CIA n'avait pas prévue le fait qu'elle aurait pû s'en sortir. Et ce fut une agréable surprise de la revoir dans les rues de Burbank, belle et bien en vie. Je savais que j'aurais mieux fait de ne pas l'approcher, de rester loin de celle qui voulait désormais du mal à l'agence, mais je ne pouvais décidément pas faire une croix sur elle. J'avais espoir, espoir de la faire réfléchir, peut-être de la faire renoncer. J'aimais penser que je pourrais être celui qui ferait la différence. Les membres tremblants, je ne savais pas si je devais toquer ou non. Quelle accueil Juliet me réserverait-elle ? Est-ce que tout ça en valait la peine ? Je ne savais pas. Mais je n'étais pas venu ici pour rien. J'avais profité que Dylan ait le dos tourné pour pouvoir me faufiler en douce et venir jusqu'à l'uptown. Alors, quelque peu anxieux, je levais le poing, avant de l'abattre trois fois sur la porte.

Cette situation me désolait terriblement, mais surtout, je ne voulais pas que Juliet soit blessée. S'en prendre à la CIA, c'était du suicide. Si jamais l'agence apprend qu'elle prépare sa vengeance, elle sera traquée et tout pourrait mal se terminer. Toujours debout devant l'entrée, j'attendais patiemment que la jeune femme vint m'ouvrir, ce qu'elle fit quelques instants plus tard. Affichant un sourire crispé, je fronçais les sourcils quand cette dernière tenta de refermer la porte à ma vue. Bloquant cette dernière avec mon pieds, je me précipita dans l'embouchure. « Juliet ! » soufflais-je en me tortillant pour pouvoir rentrer dans ce fameux appartement. Comme je m'y attendais, la jeune blonde ne semblait pas se réjouir de ma visite à l'improviste. « Excuse-moi de débarquer comme ça. » soupirais-je en la regardant dans les yeux, tentant de lui faire comprendre que je venais en ami. « Je viens prendre de tes nouvelles ... » rajoutais-je timidement en plongeant une main dans la poche arrière de mon pantalon pendant que l'autre grattait nerveusement le haut de mon crâne.

J'avais vite eu vent des intentions de Juliet, après que je l'ai recroisée par hasard dans une rue de Burbank et dès ce jour, je me suis promis que je l'en empêcherait, pour sa propre sécurité. J'étais peut-être l'un des seul à savoir qu'elle avait l'intention de se venger, et tant mieux. Je ne voulais pas que l’affaire s’ébruite, de peur de représailles. A la CIA, un ancien agent est un agent dangereux, surtout quand ce dernier est supposé être mort lors d'une mission. Je ne savais pas si Juliet avait vraiment conscience de ce qu'elle était en train de faire. Sans doutes était-elle trop aveuglée par la rage qui l'habitant. « Qui d'autre sait que tu es vivante ? » demandais-je plus calme, en observant l'appartement. « Est-ce que la CIA le sait ? » enchaînais-je sans lui laisser le temps de répondre. Si elle était encore en vie, j'avais espoir qu'elle n'en sache rien, et c'était mieux ainsi. Ce serait la catastrophe si jamais l'agence l'apprenait. La catastrophe ...

SAM AND JULIET
i wanna fly, i wanna drive, i wanna go, i wanna be a part of something i don’t know, and if you try to hold me back i might explose, baby by now you should know i can’t be tamed.

J'étais à présent certaine qu'Andrew ne l'ouvrirait pas de si tôt, du moins, j'espérais qu'il n'oserait pas le faire car les représailles risqueraient d'être plutôt forts et cette fois, je ne l'épargnerais pas en tombant dans son petit jeu du "je te fais confiance, ne fais pas de bêtises Morghanna", pff des conneries oui. Mais enfin, il pouvait avoir la vie sauve encore un peu, il serait un jouet amusant après tout, maintenant que je n'avais plus aucune mission, sinon celle de me cacher et de faire croire à Mason que c'est l'amour parfait. Il y avait un autre problème, Andrew n'était pas le seul à savoir que j'étais encore en vie sous les traits de Juliet, ou plutôt sous le nom de Juliet Mellark. Deux autres personnes, Dylan Swan, cette saleté de fouineuse du NSA avec qui j'ai eu des missions mais une bonne amie, qui ne dirait sûrement rien, même si elle m'en voulait terriblement d'avoir fait croire à ma mort. La deuxième personne était Sam Lancks, un sale gosse de vingt ans que j'avais toujours bien aimé néanmoins, je pouvais même dire qu'il était devenu mon ami avant ma "mort", enfin il ne faut peut-être pas pousser non plus mais en tout cas, on s'entendait bien. Le pauvre chéri avait été très bouleversé de me croiser un jour par hasard dans la rue, croyant qu'il avait une vision et que ma "mort" l'affectait à tel point qu'il me voyait partout, le pauvre, je l'avais rendu fou pendant quelques secondes, ça avait été assez jubilatoire d'ailleurs, même si en soit, c'était mauvais, c'était ce genre de choses qui allaient me conduire à ma seconde et sûrement vraie perte, me pavaner dans les rues comme si c'était normal que je sois toujours en vie et pourtant, je ne pouvais me résoudre à quitter cette ville, d'abord parce que j'y étais bien et ensuite parce que c'était tellement drôle de me promener sous le nez de la CIA, si je pouvais, je passerais même leur faire un petit coucou dans leurs bureaux, histoire qu'ils soient dans une colère noire, mais ça, ça allait devoir attendre un peu, mon plan n'était pas tout à fait prêt.

Alors que je préparais un des aspects de ma vie "humaine", si je puis dire, -à savoir une chorégraphie pour un spectacle assez important-, j'entendis frapper à la porte, à cette heure-ci ? Aujourd'hui ? Je n'attendais personne. Oh merde, ça s'annonçait mal. J'attrapai un pistolet et le mis dans mon legging à l'arrière, à défaut de pouvoir le cacher ailleurs. C'est en ouvrant que mon adrénaline retomba, c'était Sam, le sale gosse. Ni une ni deux, je tentai de refermer la porte, enfin tentative désespérée puisqu'il s'attendait sûrement à une telle réaction de ma part. C'est agacée que j'ouvris la porte en grand, le laissant entrer puis refermai, lui faisant à nouveau face. « De mes nouvelles ? Sale gosse, j'ai pas b'soin de toi ici, j'ai assez de soucis en ce moment. » Comme si j'avais besoin que les personnes qui étaient au courant de ma supercherie débarquent ici et risquent de tout faire foirer quand j'avais réussi brillamment à passer entre les mailles du filet pendant un an, sous les yeux de la CIA, à même pas cinq kilomètres de l'agence. « Je vais bien merci et toi ? » dis-je agacée, en levant les yeux au ciel comme j'en avais souvent le réflexe, comme pour signifier l'absurdité des autres alors que je suis sûrement la personne la plus censée sur cette Terre. -Règle numéro une: se faire des compliments dès que l'occasion se présente- « Non en fait, ne réponds pas, je m'en fiche. » j'haussai les épaules puis décidai enfin de répondre à ses assommantes questions. « Ça t'regarde peut-être ? » Il me connaissait, il savait que sa visite n'était pas bien vue mais au fond, il savait que je faisais ça surtout pour l'agacer, car c'est ce que j'aime, agacer tout le monde. Il savait aussi que d'autres personnes étaient au courant, ça se voyait sur son visage qu'il n'attendait pas que je lui dise si oui ou non il y avait d'autres personnes au courant mais il attendait des noms. « Tu crois que si la CIA le savait je serais encore là ? » Quoi que, ils pourraient bien le savoir que je ne serais même pas au courant, peut-être même qu'ils me pistaient depuis des mois en attendant que je fasse une seule chose contre eux pour m'éliminer définitivement. Et au fond, j'aurais préféré cette alternative, ce serait vraiment trop drôle.

Peu de gens savent ce que ça fait de perdre un ami, c'est comme si on vous arrachait une partie de votre cœur, c'est comme un trou au milieu de la poitrine. On se dit que ce n'est pas possible, qu'il doit s'agir d'une erreurs, car nous ne pouvons accepter le fait que ça s'est réellement produit. Nous voulons continuer de croire qu'il reviendra, sain et sauf. Nos émotions se mélangeant, nous rendant à cran et vous réalisez enfin, après un certain temps que tout ceci n'est pas un rêve, qu'il est temps de s'y faire et de commencer à aller de l'avant. Après avoir appris la 'mort' de Juliet, j'en ai longtemps voulu à la CIA, pour l'avoir envoyée sur cette mission, sans quoi elle serait encore sans doutes en vie. D'ailleurs, je m'étonnais encore du fait qu'elle ait réussie à cacher qu'elle était toujours en vie et honnêtement, je ne pensais pas qu'elle tiendrait aussi longtemps. La CIA a vraiment foiré sur ce coup là, non pas que ce soit une mauvaise chose, bien évidemment. « De mes nouvelles ? Sale gosse, j'ai pas b'soin de toi ici, j'ai assez de soucis en ce moment. » Je pensais la tête légèrement sur le côté avant d'arquer un sourcil et de rouler des yeux. Exagérant un soupire, je lui adressa un sourire narquois et surfais. « Aussi vivante sois-tu, je vois que tes bonnes manières n'ont pas survécus. » C'était peut-être malvenu, sans doutes inapproprié, mais a quoi bon. Il valait mieux en rire qu'en pleurer n'est-ce pas ?

J'étais assez impressionné, il fallait le dire. Impressionné par le fait qu'elle ait trompée la CIA, par le fait qu'elle ait réussi à passer entre les mailles de ses filets, oui, c'était une femme forte et persévérante, je le savais, et tout cette histoire me le confirmait. « Je vais bien merci et toi ? » Je souris avant d'ouvrir la bouche, suite à quoi je fus coupé dans mon élan. « Non en fait, ne réponds pas, je m'en fiche. » Je levais les sourcils avant de grimacer. Je ne prenais pas ça mal, je voyais plutôt ça comme une tentative pour 'noyer le poisson'. « Dis-donc, tu pourrais te montrer plus agréable tout de même. » répondis-je le ton neutre en entreprenant d'observer l'appartement des yeux, m'approchant parfois de certains objets pour mieux les analyser, les toucher. « Et oui je vais bien, merci de demander. » poursuivis-je en ignorant sa deuxième phrase. « Tu sais, tu me manque là-bas. » Je ne connaissais pas toute l'histoire, je n'avais aucune idée de pourquoi elle avait été envoyée sur ce genre de mission, mais quelque chose me disait que c'était mauvais.

« Ça t'regarde peut-être ? » Reposant l'objet que ma main tenait en otage sur son meuble, je levais les mains en l'air avant de mimer une moue boudeuse. « Oh, excuse-moi de m'inquiéter pour toi, j'avais oublié que t'étais immortelle ! » Je faisais bien sûr référence à cette fameuse mission, mais quelque chose sur son visage me confirma qu'elle avait saisie l'allusion. M'excusant du regard, je pris mes aises en m'asseyant sur le premier support libre que je trouvais. « Non sérieusement Juliet, qui d'autre sait ? » Non pas qu'il était en mesure de faire quelque chose, c'était juste par curiosité. « Tu crois que si la CIA le savait je serais encore là ? » Je haussais les épaules, je n'en avais aucunes idées. Il y avait plusieurs scénarios. Soit la CIA n'en savait rien, soit elle savait quelque chose mais ne faisait rien (sans doutes l'hypothèse la moins probable), soit elle savait et préparait son piège. J'espérais pour Juliet qu'elle n'en sache rien, je ne voulais pas qu'elle soit blessée. « Et qu'est que tu comptes faire exactement ? » poursuivis-je, le ton plus sérieux que jamais en frottant mes mains l'une contre l'autre.

SAM AND JULIET
i wanna fly, i wanna drive, i wanna go, i wanna be a part of something i don’t know, and if you try to hold me back i might explose, baby by now you should know i can’t be tamed.

Si un jour on m'avait dit que tout ce monde finirait pas savoir que j'étais toujours vivante et que j'allais sûrement avoir de gros problèmes, je ne l'aurais sûrement pas cru, mais surtout, j'aurais préféré mourir sur le champ dans cette explosion, même si j'aimais le danger et les situations cocasses de ce genre, c'en était un peu trop cette fois ci. Encore, une personne, ça aurait pu suffire mais nous étions désormais à plus de cinq, ce qui en soit était un peu trop. Qu'est-ce que je devais faire, tous les éliminer ? Non, sûrement pas, car une mort passe mais cinq presque en même temps, non, trop louche. Puis il y avait ce léger souci aussi, j'avais trop de coeur pour faire ça à mes amis, même s'il était question de ma peau. Quoi que.. Je m'étonnais toujours, tellement j'étais douée d'indifférence et si on me cherchait, je n'hésiterais peut-être pas à tuer une personne que j'appréciais dans ma première vie. A tester. Quoi qu'il en soit, Sam, malgré le fait qu'il ne pouvait s'empêcher de fourrer son nez un peu partout et surtout des les affaires qui ne le regarde aucunement, fait partie des personnes que jamais je ne pourrais toucher, tout comme Andy, trop d'affection. Non trop d'affection ne tue pas l'affection mais tue le courage dans le cas présent. C'est pathétique. Enfin, revenons à nos moutons. Le sale gosse, comme j'aimais bien le surnommer, ne manquait pas de répartie mais bonne nouvelle, moi non plus. « Tu remarqueras qu'on ne change pas la perfection. » dis-je avec un petit sourire en coin et en levant les yeux au ciel, comme si c'était une évidence, d'ailleurs, ça l'était pour moi.

« Agréable ? C'est quoi ça ? Racontes pas ta vie Lancks, je m'en fiche je t'ai dit. » je le regardai alors s'asseoir sur un des accoudoirs d'un fauteuil du salon, le fauteuil préféré de Mason à vrai dire, mais ça je suis d'accord avec vous, c'est un détail inutile. « Assieds toi je t'en prie ! Oui immortelle est bien le mot ! » En fait, non. Et ça, narcissique ou pas, je le savais, je n'étais pas immortelle bien que je ne manque pas de stratagèmes pour tenter de l'être, ou du moins de survivre comme tout être humain normal. Puis je recouvris un peu de sérieux, avant de recommencer avec mes sarcasmes un peu plus tard. « Alors il y a Andrew, Dylan, toi évidemment, vu que tu fourres ton nez partout, d'autres gens aussi.. je me rappelle plus trop qui. Pas des gens de la CIA. » Ouais ça faisait quand même une sacrée liste, j'avais commencé à compter sur mes doigts mais finalement, je m'étais résignée car à l'heure qu'il était j'ignorais combien de gens étaient au courant, sûrement pas mal. « Pourquoi ma vengeance t'intéresse-t-elle hum ? Tu veux participer ? » dis-je en riant, quelle blague.

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» ~ but you didn't have to cut me off, make out like it never happened (juliet)

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