EXTRAIT DE MA FICHE :

Le rayon DVD, une jolie blonde et un bon samaritain, et c’est comme ça que ça a commencé. « Je peux vous aider ? » Ok, je suis un technicien et pas un vendeur en magasin, mais elle m’a tapé dans l’œil donc je me suis dit pourquoi pas. « Non, mais c’est gentil de vous proposer. » Elle m’a fait un sourire et je fonds. J’ai pas pu m’empêcher de regarder le DVD qu’elle avait dans la main. « Si vous me le permettez, je ne vous conseille pas ce film, très mauvaise critique. Mais celui là… » J’attrapais un autre film que je lui tendais. « … beaucoup mieux, je vous l’assure. » Elle attrapait alors ce que je lui proposais et me regardait avec un sourire. « Merci beaucoup. » Je glissais mes mains dans mes poches, limite timide mais c’était surtout qu’elle m’impressionnait. Elle était sexy, gentille et je suis certain que, si jamais elle me laissait une chance, il pourrait se passer un truc. « Tenez-moi au courant. » « Je n’hésiterai pas. »

« Wyatt, sérieusement ! Tu peux pas ne pas avoir aimé ce film, impossible. Il est juste GÉNIAL ! » Je me mis à rire. Amy et moi, ça fait maintenant quelques mois qu’on se voit souvent et le courant passe, faut le dire. « Ce navet ? Arrête, je pensais pas que t’avais le goût des mauvaises choses. » Elle fit sa mine choquée. On était tous les deux sur mon divan, le film qu’on venait de voir s’était terminé et je ne l’avais pas du tout aimé. Apparemment, elle, elle l’avait kiffé bien. « Navet ? T’es vraiment dur là… » Je me mis à rire, me levant pour remettre le DVD dans la boîte pour le rendre au vidéo club. « Je dis juste ce que je pense, tu me connais. » Soudain, son visage se mit à changer. Souvent ça lui faisait quand elle recevait un sms. Un moment elle est joyeuse et pleine de vie et d’un seul coup, son visage se refermait. Je savais exactement ce qu’elle allait me dire. « Je suis désolée, je dois y aller. » Et oui, c’était tout le temps comme ça. « Ouais ouais, vas-y. » J’étais déçu ouais, parce qu’on était proche et que ça me faisait chier qu’elle s’en aille pendant qu’on passait du bon temps. « Je suis désolée… On se revoit demain, ok ? » « Va, il ne faut pas qu’on t’attende. » Je m’en allais vers ma chambre, elle connaissait la sortie. Ça me saoulait clairement parce qu’elle me cache une vie dont je ne connais rien. Je passe toujours après et… je sais pas. Elle est différente quand elle reçoit ces fameux messages, limite je ne la reconnais pas.