COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ A POSSÉDER L'INTERSECT ? ~ Vous savez ce qu'on dit : tout travail mérite salaire. Habitué des ordinateurs depuis mon plus jeune âge, je me suis avéré être un hackeur redoutable, capable de pirater les doigts dans les nez les programmes les mieux protégés. Après que mon professeur d'université m'ait recruté, j'ai rapidement fais mes preuves, satisfaisant et surprenant mes supérieurs en me montrant plus compétant qu'ils ne l'eu cru au point de les laisser me confier ce fameux intersect. C'était ce qu'il devait se passer de toutes façons. J'en suis très honoré.

QU'EN PENSEZ-VOUS ? POURRAIT-IL SAUVER OU DÉTRUIRE LE MONDE ? ~ Pourrait-il sauver ou détruire le monde, à vrai dire je n'en ai pas la moindre idée, mais ca va certainement le révolutionner, du moins dans le milieu de l'espionnage. L’intersecte est, comme je l'ai dis, un outil révolutionnaire qui attire la convoitise, un objet que d'autres pays aimerait bien s'approprier. C'est ce qui le rend dangereux dans un sens. La prudence est donc de mise.

VOUS ÊTES VOUS RENDUS COMPTE DE L'AFFLUX D'AGENTS SECRETS DANS LA VILLE ? AVEZ-VOUS PEUR ? ~ Évidemment que je m'en suis rendu compte. Je ne suis pas né de la dernière pluie et je ne suis pas aveugle, jusqu’à preuve du contraire. Peur est un bien grand mot. Disons juste que je trouve ça quelque peu inquiétant dans le sens où ça peut rapidement partir en vrille. Non, je n'ai pas peur, du moins, pas encore. Je pense juste qu'il faut surveiller ça de près, histoire d'éviter les débordements. En attendant, tout ce que je peux faire, c'est faire gaffe à mes fesses, car l'intersect est un outil très convoité, il ne faudrait pas qu'il ne tombe entre de mauvaises mains.

« Sami, mon ange, c'est l'heure de passer à table ! » Je me mordais la lèvre en appuyant brutalement sur les touches de mon clavier. Le son des détonations résonnait dans mes oreilles cachées par un casque qui me coupait du monde réel, qui m'emportait dans un nouveau monde. Un monde beaucoup plus moche, beaucoup plus brutal, beaucoup plus sanglant. J'étais loin, loin de la réalité, loin de la chaise sur laquelle j'étais assis, loin des cris de ma mère qui me disait de descendre manger, je n'y faisais pas attention. Dans le moment, tout ce qui comptait, c'était de terminer cette mission. Plongé dans ce monde virtuel, je ne voyais pas le temps passer, les secondes passaient sans que je ne m'en rende compte, et c'est seulement lorsque j’ôta ce casque, après avoir monté de niveau pour finalement aller manger, que je me rendis compte que la nuit était déjà tombée.

J'en ai passé des journées assis sur ma chaise à tapoter les touches de mon clavier ou a exploser les records à l'aide ma manette, j'avais même souvent l'impression que je ne savais faire que ça. Les jeux vidéos, ma passion depuis mon plus jeune âge, ont toujours pris énormément de place dans ma vie. Vie sociale : O. Mise a part deux-trois looseurs qui partageaient la même passion que moi pour ces mondes virtuelles, ces personnages que nous pouvions contrôler comme nous le souhaitions, basés sur nos propres rêves, nos propres espérances. Ces personnages que nous ne serions jamais. J'ai toujours su ce que je voulais devenir, ce a quoi j'aspirais. Programmateur de jeux vidéos, voilà ce que je souhaitais faire, afin de pouvoir faire vibrer des milliers de petits geeks qui, comme moi, passaient leurs journées enfermés à rêver.

En classe, j'étais l'intello de service. Le petit gars à lunettes qui levait la main à chaque questions que le professeur posait, qui avait les meilleurs notes et qui, quand il ne geekait pas, prenait plaisir à faire ses devoirs. Le genre de gars qui n'osait pas adresser la parole a ceux qui 'n'étaient pas comme lui' et qui rêvait secrètement d'aborder une fille, fantasmant sur le fait qu'un jour peut-être elle tombe sous son charme inexistant. J'étais le mec oublié, celui dont on préférait de ridicules surnoms à son véritable prénom, mais bon, je n'ai jamais eu à me plaindre. Cette situation, je la vivais franchement bien. Je n'avais que faire des opinions des gens, je n'ai jamais cherché à plaire à qui que ce soit. Je savais ce que je voulais, et j'étais bien décidé à l'atteindre. C'est ainsi que, poussé par une passion peut-être un peu trop présente, je continuais ma route, apprenant chaque jours un peu plus pour au final, terminer là où j'avais toujours rêvé être : dans l'université de mes rêves, à laquelle j'avais pu accéder grâce à une bourse d'étude, justifiée par un dossier parfait.



J'avais du mal à y croire … Si un jour vous m'aviez dit que je rentrerais à la CIA , je vous aurais ri au nez au point d'en manquer d'air. Mais pourtant, c'était réellement en train d'arriver. Moi, en train de hacker divers programmes, servant par la même occasion mon pays. Il était bien loin l'enfant qui passait ses journées à jouer à Call of Duty enfermé dans sa chambre. J'avais fais mon bout de chemin. En quelques années, j'étais devenu un expert du hackage, les ordinateurs n'avaient plus de secrets pour moi et des gens me faisaient confiance. Recruté quelques mois après mon entrée à l’université par l'un de mes professeurs, je ne tarda pas à faire mes preuves au sein de l'agence, surprenant mes supérieurs au point de recevoir la récompense ultime.

Je me tenais là, debout bien droit, les poings serrés. Étonnement, j'étais un peu anxieux. Je ne savais pas vraiment où je me trouvais, c'était une grande pièce blanche quasi-vide, avec des carreaux tracés sur les murs, des sortes d'écrans. On m'avait demandé de me placer là et d'attendre. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Me tenant bien droit, j'attendais que ça commence. Quelques instants plus tard, les écrans sur le mur devant moi s'activèrent et des images se mirent à défiler devant mes yeux. Des centaines, des milliers d'images représentant des choses devant rester secrète. Je voyais, j'analysais tous les secrets du pays, toutes les informations qui me passaient devant les yeux. Je les sentais se tasser dans mon cerveau de génie. Une fois que ce fut terminé, j'eu l'impression que mon crâne allait exploser. J'avais dans ma tête tous les secrets du gouvernement, tout ce qui devait rester scellé.